Même si le soleil se montre déjà sur les sommets, il fait encore un peu froid ce matin au départ. Ce n'est pas bien grave, après un petit kilomètre en légère montée, c'est l'escalade du col qui commence. Et pour cette montée, c'est bien plus agréable à l'ombre des sapins et au frais! Nos formules 1 partent devant comme des fusées, ce qui laisse le temps aux escargots de trouver leur mascote dans un ruisseau. La montée est assez facile comparée à celle de Bovine de hier, pas trop raide et quelques faux plats pour reprendre son souffle. Sorti des bois, Pit a même pris le temps de cueillir des myrtilles pour sa mère.

Allez, plus que 30 min jusqu'au col, nous indique le paneau. Et voilà déjà maman qui attend le petit héro avec une sucrerie.

Et puis, quand-même: après presque trois jours d'absence, voilà à nouveau le Mont Blanc qui se montre à nous! Là, nous ne le perdrons plus jusqu'au terme de notre périple aux Houches, normalement après-demain mardi.

Au Col de Balme, le refuge/buvette fait honneur à sa très mauvaise réputation du personnel le plus désagréable de tout le TMB, et les nombreux panneaux d'interdiction n'arrangent rien. Acceuillant, c'est différent.

Le Col de Balme est également la frontière entre la Suisse et la France. Et quelle vue sur la chaine du Mont Blanc! Après le col, nous prenons le nouveau tracé du TMB, encore mal balisé, par l'Aiguillette des Posettes. Ce détour évite la descente dans la combe de Charamillion, peu intéressante et avec plein de vttistes sur les chemins, au profit d'une très belle coline, d'un petit sommet de quand-même 200m, et d'une rude descente vers le col des Montets. Toute la montagne des Posettes est un énorme jardin de myrtilles. Dommage qu'on ne s'est pas arrêté plus longtemps! Mais à cet endroit la saison est déjà dépassée, les meilleures myrtilles sont déjà mangées.

Petite escale au sommet de l'Aiguillette, le temps d'une photo, et nous démarrons la descente vers le Col des Montets. 800m et beaucoup d'escaliers plus bas, nous sommes contents de trouver la très agréable terasse de notre escale d'aujourd'hui, l'Auberge la Boërne, pour y mettre nos genoux maltraités au soleil.

L'Auberge la Boërne est un refuge bien sympathique qui pourtant ne fait pas l'unanimité chez ses clients. Nous avons été très contents, mais pour ceux qui demandent des grandes chambres ou préfèrent les grands dortoirs ce n'est pas pour vous: en effet dans cette ancienne ferme, au premier étage, sous le toit, chaque coin et recoin a été amménagé pour y installer un dortoir. Ca finit sur un labyrinthe amusant dans lequel on peut trouver une fenêtre qui donne... sur un autre dortoir! Les trente lits sont ainsi casés dans probablement pas beaucoup plus que 60 m2.

Mais nous avons beaucoup apprécié l'excellente cuisine (Des pâtes! Enfin!) et le personnel fort sympathique. Nous recommandons!

Le parcours