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Jour 5: Le Randonneur - Courmayeur - Rifugio Bonatti

 

Debout tôt, comme d'habitude, pour être au petit-déjeuner à 7h15. Ah, au moins le petit-déjeuner vaut la peine et rachète un peu le dîner de la veille. A la sortie du petit-dèj, une des nombreuses courses de l'organisation "Ultra-Trail du Mont Blanc" passe presque devant nous. Renseignements pris, c'est la course appelée "TDS" (Sur les Traces des Ducs de Savoie) avec 1300 coureurs pour rallier Courmayeur à Chamonix dans le "mauvais" sens... 119 km en 33 heures, même si nous sommes rapides d'habitude, c'est légèrement au-dessus de notre moyenne.

Sacs bouclés, c'est le départ pour la descente sur Courmayeur. Près de notre refuge, hors du tracé du TMB, un nouveau chemin balisé nous fait descendre à l'ombre des mélèzes. C'est juste un peu raide pour nos genoux encore endormis et marqués de la veille.

 
Distance:16.5 km
Montée:1107 m
Descente:970 m
Plus haut:2004 m
Plus bas:1166 m
Durée:07:52:10
En mouvement:  03:35:33
Pauses:04:15:54

Arrière-fond: Les Grandes Jorasses (Dent du Géant, Arrête de Rochefort, Grandes Jorasses en terminant avec les Pointes Whymper et Walker) vues entre Mont Chétif et Monts de la Saxe.

 

Nous arrivons d'abord dans le village de Dolonne, très pitoresque. Nous passons ensuite le ruisseau, la Doire Baltée, pour remonter en face dans le village principal, Courmayeur, station de ski en hiver. Il faut encore faire les courses pour les trois prochains jours, car hormis les lunch pack des refuges, nous ne passerons pas de commerces. Encore une bonne pâtisserie, et on démare la montée de Courmayeur vers le refuge Bertone. 2h30 d'une belle montée, mais dure! En route, nous croisons un groupe qui fait transporter ses baggages par un cheval. Il existe la même option avec des mulets. Je ne sais pas pourquoi mon sac semble plus lourd tout d'un coup...

Arrivés en haut, malheureusement nous ne nous sommes pas assis sur la terasse du refuge pour une bonne spaghetti, mais nous avons sorti notre pain & fromage... Allez, ça aussi c'est bon quand on a faim.

Il nous reste 2h30 d'un beau chemin d'altitude, en balcon face au Grandes Jorasses, qui nous ammène au Rifugio Bonatti, belle construction récente.

Le panaroma du jour: vue depuis le chemin vers Bertone, à gauche le Col de la Seigne (frontière Française), l'Aiguille noire de Peuterey, Mont Blanc (de Courmayeur et le vrai), au milieu Pointe Helbronner, l'arrivée du téléphérique depuis Courmayeur, et la Dent de Jétoula, ensuite Dent du Géant, Arrête de Rochefort, Grandes Jorasses culimant à la Pointe Walker, pour finir sur le Col Ferret, la frontière Suisse.

Arrivés au Rifugio Bonatti, c'est d'abord une bonne bierre bien fraîche pour celui qui a le plus souffert, ensuite douche pour tout le monde, et puis il n'y a qu'à attendre le repas du soir. La vie de randonneur se resemble d'un refuge à l'autre: entre temps quasi tous sont équipés de douches chaudes, et sauf le premier refuge elles ont toujours été grauites en plus. Après l'arrivée on s'installe dans le dortoir, on met son "sac à viande", sorte de sac de couchage léger, sur son lit, et ensuite on s'installe au soleil ou dans une des salles du refuge.

Le repas du soir est servi à 19h pile, de toute façon les randonneurs ont faim et ne risquent pas de le louper! Typiquement il y a une entrée, souvent une soupe, suivi d'un repas principal (nous avons souvent eu une tranche de viande cuite... bof), et fromage et/ou dessert.

Après le repas, les randonneurs disparaissent l'un après l'autre se coucher au dortoir. Typiquement vers 21h, tout le monde est au lit. Car les journées sont dûres et les réveils de bonne heure.

 

Le parcours